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Publié par ulysse92

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COMPOSTELLE 2016 : JOUR 1 : CONQUES-MONTREDON : 30kms
COMPOSTELLE 2016 : JOUR 1 : CONQUES-MONTREDON : 30kms

17 septembre 2016.

CONQUES se révèle à moi, drapé dans un sommeil ou le silence des murs et des toits emplit l’atmosphère.
Le taxi est reparti, et je m’assieds sur un muret pour gouter ces minutes de plénitude, essayant d’entendre les murmures des pierres témoins de tant de siècles passés.

Magie de ces halos de réverbère sur cette nuit qui cède la place au jour venant doucement glisser sur ces ruelles endormies.
Il est maintenant 7h et je profite pour aller déjeuner à l’abbatiale de Conques ou déjà des pèlerins s’affairent pour partir avant les premiers rayons de soleil.
Une ou deux tasses de café, un peu de pain réchauffent l’estomac.
Je jeûnerai ensuite jusqu'au repas du soir, chaque jour de mon périple.

Je pars chercher les premiers signes du GR65 pour retrouver vite le chemin, passant la porte du BARRY et descends joyeux, laissant Conques derrière moi.

COMPOSTELLE 2016 : JOUR 1 : CONQUES-MONTREDON : 30kms
COMPOSTELLE 2016 : JOUR 1 : CONQUES-MONTREDON : 30kms

Une 1ère montée me rappelle tout de suite la réalité du chemin avec 300M de dénivelés à travers bois et espaces dégagés, saluant au passage la Chapelle Sainte Foy.

Arrivé au carrefour de chemins ou la variante de NOAILHAC s’offre à moi, j’opte pour suivre le chemin traditionnel. Gisèle, une charmante sexagénaire, m’accompagne pendant quelques minutes ou nous discutons de choses et d’autres sur nos parcours respectifs.
De nouveau, je reprends le chemin seul . Le chemin serpente entre bois et routes jusqu’au hameau de PRAYSSAC ou je stoppe me ravitailler en eau.

La rencontre de Jean-Luc ROUX, un "sacré personnage accueillant les pèlerins» est un moment de joie et d’enchantement ou nous conversons à bâtons rompus.
Sa première question : « c’est quoi ce qui te fait marcher dans la Vie ? « et le chant d ULTREIA repris en chœur avec Gisèle qui nous a rejoint, restent épiques.

Le chemin nous fait avancer ensemble, parfois nous sépare et nous fait se retrouver.
Cela fait déjà 20kms que j’avance sereinement, mettant le poncho, enlevant le poncho au gré des nuages.

Ainsi, sous ce ciel brumeux ou la pluie vient parfois nous rafraichir, je marcherai seul jusqu'à percevoir des hauteurs de DECAZEVILLE et de nouveau Gisèle.
Nous descendons ensemble les ruelles nous plongeant au cœur du village.
Une pèlerine égarée nous emboite le pas. Elle vient juste d’arriver et ne nous perd pas de l’œil.
La montée pour aller vers Saint-Roch lui sera fatale, et nous la perdons de vue au 2èmevirage.
Il fait chaud, les mollets grincent, le sac se fait soudainement lourd et cette côte n’en finit pas.
Heureusement que les points d’eau près des églises sont fréquents. Je suis trempé.
Aïe, mes pieds me font déjà mal. Étrange sensation que je n’avais pas la dernière fois.
Le doute s’installe.
Bien que récentes, j’ai utilisé mes chaussures plusieurs fois sur des longs parcours. La chaleur peut –être me fait gonfler les pieds. J’espère que cela ne va pas s’amplifier.


Nous descendons jusqu’à LIVINHAC LE HAUT, à travers un sentier qui serpente entre ces vallées boisées.
Je quitte Gisèle qui va vers son gite, pour aller me poser 20 minutes dans un bistrot.
Le bonheur est fait de choses simples en randonnée : un corps qui se pose, des jambes qui se détendent, un dos plus léger, et une boisson fraiche.
Il est trop tôt pour s’arrêter. J’écoute cette petite voix intérieure qui me dit « Encore un peu jusqu’ au prochain village »
Je le sens ainsi et empli de cette certitude, je remets le sac et repars pour 6 kms de montée à travers bois et routes pour parvenir à MONTREDON.

J’appelle la chambre d’hôtes «la Mariotte» pour qui il reste des chambres.
J’arrive quelques minutes après .Rituel des chaussures laissées en bas. Un coup de bombe sur mon sac contre les punaises et je découvre la chambre composée de 4 lits. Nous ne sommes que deux à l'occuper, permettant plus d'intimité.
Je découvre au rez de chaussée nos pèlerins du jour :
2 femmes québecoises, une allemande et un sexagénaire Bavarois un peu timide
Le repas composé d'une soupe et de produits locaux est délicieux et délie les langues.
Les échanges s'animent autour de nos expériences respectives sur la Vie, des activités de thérapeute représentés en nombre ce soir là.
J’emporterais dans mon sommeil la richesse de ce partage québeco-franco-allemand, et de ces belles présences, rendu possible par le fait d'avoir suivi mon intuition de pousser jusqu'à cet endroit.

Vive la magie du chemin ! ULTREIA !

COMPOSTELLE 2016 : JOUR 1 : CONQUES-MONTREDON : 30kms
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